La chambre d'amis

Hircus : du cachemire et des hommes

Jean-Nicolas Payart m’a reçu dans l’antre de Hircus, rue de Verneuil. L’adresse est chic, à l’image de la marque qu’il a fondée avec son acolyte Louis-Erard Bataille.

L’homme HIRCUS

Les deux jeunes hommes de 25 ans se connaissent depuis le lycée. Rien ne les destinait à la mode. Après une école de commerce et des expériences professionnelles dans différentes boîtes, ils se sont lancés, sans filet, dans le prêt à porter. L’idée ? Créer un produit pour les hommes qui aiment les belles choses, les belles voitures : bref, pour des esthètes. Et en déroulant ce fil les deux compères sont tombés d’accord sur le cashmere. Quoi de mieux pour habiller un dandy chic mais branché ?

Une expérience humaine et amicale avant tout

Après avoir parcouru l’Asie pendant un an à la recherche d’un tissu d’exception, les deux entrepreneurs se sont laissés tenter par un cachemire de Mongolie intérieure. Là, les chèvres produisent le cachemire durant l’hiver et sont ensuite tondues à la main durant le printemps par leurs bergers. Mais attention, chez Hircus, on fait les choses bien. Si l’histoire fait rêver, le tissu a été dûment testé par des experts. Ils ont, en effet, commandé plusieurs contrôles qualité pour s’assurer que leur choix était le bon et qu’il répondait en tout point à leurs exigences. « La qualité fait partie de notre image de marque, elle est au centre de nos création » explique Jean-Nicolas. Ainsi, du haut de gamme oui, mais à des prix résolument raisonnables : entre 129 et 149 € les pièces.

Au-delà de son aspect technique et entrepreneurial, l’aventure Hircus est avant tout humaine. Ces jeunes créateurs, amis depuis leur lycée de Reims, n’ont pas hésité à solliciter le talent et l’avis d’autres camarades. « Nous avons ouvert notre capital à sept amis et faisons en sorte de nous retrouver régulièrement pour discuter des avancées de la marque. Choix esthétiques, de communication, l’objectif est vraiment d’impliquer tout le monde. » Ce n’est pas tout. Les deux créateurs mobilisent les talents de chacun : vidéastes, graphistes, modélistes voire mannequinat : tous apportent quelque chose à la marque accentuant toujours plus l’image d’une marque de potes, portée par des potes. Une élégance simple. Du « casual chic » comme diraient nos voisins outre-Atlantique.

Mais si tout paraît réglé comme du papier à musique, c’est que les deux créateurs ont tout prévu : business plan, business model… Ils sont aussi épaulés par un professionnel de la mode : François Perrot, ancien directeur de Camaïeu. Un atout de taille. Des profils différents, alliant jeunesse et professionnalisme, mais partageant surtout l’envie de faire de beaux vêtements et de se développer de façon pérenne.

Le look Hircus

Alors oui, c’est vrai : Hircus nous fait d’abord voyager en Bretagne avant Ibiza. Si les pièces sont bien coupées et plutôt branchées, on ne prend pas de risque. Et tant mieux. Les cashmeres Hircus sont de bons basiques. Et comme tous basiques, ils ouvrent de belles possibilités quel que soit le style.
Mesdames : rassurez-vous. Vous n’êtes pas en reste. Si Jean-Nicolas et Louis-Erard se sont d’abord préoccupé du vestiaire masculin, ils prévoient tout de même une collection femme pour les saisons à venir. Néanmoins, vous pouvez déjà vous laisser tenter par une petite taille homme. Quoi de mieux que de se lover dans un pull doux-doux, un poil grand mais tellement confortable ?

Retrouvez d’autres articles sur TAFMAG, the Arts Factory Magazine

Laisser un commentaire